À CŒUR D’ÂMES
Connan
Catherine
Connectée depuis toujours à la nature dans un lien profond et presque charnel, je ne m’y sens jamais seule. Tout m’y émerveille et me rassure. Comme si j’étais « fille des arbres » …
Je suis une enfant artiste, en lien et solitaire, créative, contemplative, empathique, hypersensible et hyper-intuitive.
J’excelle à l’école ; ma curiosité et ma soif d’apprendre et de comprendre sont insatiables.
D’aussi loin que je me souvienne, une forme de présence et d’élans intérieurs puissants m’animent comme si j’avais toujours su où j’allais.
Férue de lectures et de cinéma, l’histoire des gens me passionne et me touche. Du haut de mon jeune âge, j’observe et je comprends très vite que les schémas de souffrance, de maltraitance semblent bien souvent se perpétuer de génération en génération comme une sorte de malédiction… Cela me révolte ! Je me dis qu’il faut bien que quelqu’un s’arrête et se retourne sur sa lignée pour comprendre ce qui est dysfonctionnel et cesser de reproduire les schémas. Je sens intuitivement que c’est à moi de le faire…
J’aime être en lien avec les autres mais je pars souvent me réfugier seule dans mes dessins, ma musique, mes lectures, la nature et le travail scolaire dans lequel je m’épanouis. A la fois nourrie et protégée dans ces espaces, je traverse néanmoins d’innombrables moments difficiles jusqu’à mon âge adulte sans savoir réellement pourquoi. Je vais souvent mal, je suis hyper-angoissée sans raison apparente, mon corps somatise en permanence, j’étouffe pendant des semaines dans d’immenses crises d’asthme et je suis allergique à tout ce qui traine ! On me qualifie de fragile, de trop sensible, de « spasmophile », d’enfant difficile et susceptible.
Je rencontre beaucoup de problèmes relationnels suite à mes réactions émotives qui, si elles sont justes pour moi, sont rarement adaptées au contexte social et professionnel. Je me sens souvent rejetée, et profondément incomprise. Mais comment se faire comprendre et accepter lorsqu’on se rejette soi-même et qu’on se comprend si mal ?
Je lutterai pendant presque 40 ans contre ce profond mal-être avant d’en découvrir enfin l’origine traumatique…
Je poursuis des études de biologie qui me passionnent à l’université de Strasbourg et je deviens professeur de SVT en 1999.
Je trouve pendant quelques années un équilibre entre vie familiale, professionnelle et associative. J’aime beaucoup mon métier d’enseignante mais mon hypersensibilité, ma tendance au perfectionnisme, ma soif de reconnaissance, mon hyper-investissement dans tout ce que je fais et mon dernier poste qui ne me convient pas vraiment me poussent au craquage en février 2015.
Une médiumnité qui s’ouvre brutalement en 2011 puis 2014 finit de me faire basculer dans un grand chaos intérieur. Le mot « burnout » est prononcé mais je comprendrai bien plus tard qu’il s’agissait d’un effondrement général de mon système nerveux épuisé de se sur-adapter.
S’en suit une longue période de transition et de reconstruction, je divorce, je me lance dans des études de sophrologie et d’EFT à l’école HAPPY de Saint-Louis (la bien-nommée !) et j’ouvre mon cabinet en 2017. Je me sens enfin vraiment à ma place après tant d’année à me forcer à rentrer dans un moule qui ne me correspondait plus depuis si longtemps…
En avril 2018, en troisième année de sophrologie, des levées d’amnésies brutales liées à des événements très traumatisants de ma petite enfance m’amènent à expérimenter de nombreuses approches en tant que cliente (EFT, Gestalt, chamanisme, brainspotting, hypnose conversationnelle, méthode Quertant, shiatsu, réflexologie, biorésonnance, méthode TRE…)
Cette recherche incessante des mémoires traumatiques enfouies me fait remonter à la conscience des souvenirs de pédocriminalité, pédopornographie, contrôle mental et rituels sataniques vécus autour de mes 6 ans.
Je comprends enfin tant de choses comme ces phases si nombreuses où je suis épuisée et je me sens « hors de la vie », ces cauchemars récurrents, ces symptômes physiques, ce mal-être profond qui revient toujours malgré mes nombreuses années en thérapie, ces phénomènes d’évitement… Tout un chemin de profonde compréhension et réconciliation avec soi et son enfant intérieur.
Dès lors, je me documente énormément sur le sujet puis je commence à me former sur les violences sexuelles et la psychotraumatologie orientée solutions et compétences (approche systémique) dès 2021.
Alors aujourd’hui, forte de ce parcours intense de guérisons et de résilience, mon souhait le plus cher est de pouvoir mettre mon expérience des « deux côtés » (cliente et thérapeute) au service de personnes qui ont un parcours de violences physiques, sexuelles et psychologiques et qui vivent des phénomènes dissociatifs et amnésiques.
Leur donner un espace sécurisé d’écoute et de compréhension, des outils de thérapie brève reconnus et efficaces et un soutien de chaque instant pour leur permettre de cheminer à leur rythme, de la manière la plus douce possible, vers leur propre résilience.